La Scop réunionnaise, qui connaît un fort développement depuis son implantation sur l’île en 2017, change aujourd’hui d’échelle. Dans le viseur : des chantiers plus conséquents, et une extension de son activité à Mayotte.
De la Bourgogne… à La Réunion
En juin 2010, Grégory Mercier crée la SARL Esprit Bois Mercier, en Bourgogne. Composée de 3 associés Compagnons charpentiers, la société est une entreprise artisanale de charpente et construction bois qui réalise des chantiers en France métropolitaine et des activités de levage à l’étranger. Un premier développement s’opère l’année suivante, avec la création d’une antenne, Esprit Bois Sud-Ouest, puis en 2012, avec celle du Bureau d’études Esprit Bois Etudes.
En 2017, Grégory Mercier impulse un nouveau tournant à son entreprise : en février 2017, avec ses associés, ils décident de retourner à La Réunion, où ils avaient été compagnons avant 2010.
La force du réseau coopératif
Désireux de redevenir salarié, Grégory Mercier songe alors à transformer sa société en Scop. « Un autre aspect m’intéressait particulièrement dans le statut coopératif : c’était le fait de bénéficier d’un accompagnement dédié dans notre développement, et d’intégrer un réseau économique, même si nous avions déjà de bons relais locaux. Pour nous qui venions de métropole, c’était très important pour implanter l’activité dans les meilleures conditions », raconte Grégory Mercier. Accompagnés dans un premier temps par l’Union régionale des Scop Bourgogne, les 3 associés rejoignent ensuite l’Union régionale Ile-de-France Centre-Val de Loire DOM-Tom. La Scop devient Esprit Bois Océan Indien.
Un développement continu et maîtrisé…
Rapidement, le savoir-faire et la qualité des travaux de la Scop sont reconnus dans l’île et les sollicitations se multiplient. Plusieurs chantiers pour des groupes scolaires permettent à la Scop de se faire connaître des collectivités, en parallèle des chantiers réalisés pour des particuliers, en majorité sur des projets conséquents de villas haut-de-gamme. Avec un chiffre d’affaires oscillant entre 2,5 et 3 millions d’euros, Esprit Bois Océan Indien continue de croître en maîtrisant ses coûts, et crée de la richesse par de l’emploi, tout en consolidant ses fonds propres. En intégrant un bureau d’études à son activité, Esprit Bois Océan Indien maîtrise par ailleurs l’ensemble des chantiers, du chiffrage à la réception des ouvrages.
… au-delà des frontières de l’île
La Scop compte aujourd’hui 25 salari·e·s, dont 6 sont associé·e·s. « Les voyants sont au vert pour nous, les choses se présentent bien. Nous avons 6 millions d’euros de carnets de commande signés, et 13 millions d’euros déjà en gagés sur des chantiers. Nous allons également nous déployer en 2020 sur l’île de Mayotte, où nous avons un bon potentiel de développement, beaucoup d’architectes de La Réunion avec qui nous œuvrons travaillant déjà à Mayotte », poursuit le gérant.
À terme, la Scop devrait embaucher une trentaine de salarié·e·s. Pour l’aider à passer ce cap de développement, l’Union régionale a accompagné la Scop dans le bouclage du tour de table financier. À la clé, 330 k€ mobilisés, dont 90 k€ de prêt Socoden (société financière du Mouvement coopératif) qui ont permis un effet levier auprès des banques.
L'info en +
Une visite ministérielle
En août dernier, le Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est venu inaugurer les bâtiments éco-durables de l’école du Grand Ilet à Salazie, dont Esprit Bois Océan Indien a réalisé l’ensemble de la charpente et construction bois !